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Comme une balade en barque sous un ciel de fin d’après-midi, l’album Canto est un appel à la rêverie, entre joie et mélancolie, avec toujours une vivacité en contrepoint. L’importance donnée à la mélodie, à la chaleur des sonorités, une rythmique portée sur la valse, agissent comme un enchantement. Le batteur Matthieu Chazarenc compose ici un hymne au chant intérieur et à la valse, à nos antiennes les plus enfouies. Il convoque une formation originale : pas de piano ni de guitare mais bien l’alliance entre un accordéon et un bugle (joués toute en finesse par Laurent Derache et Sylvain Gontard) contrebalancée par la contrebasse entêtante de Christophe Wilhemme et la douce batterie de Matthieu Chazarenc.

Patrick Bruel se réinvente sans se trahir. Le premier extrait de l'album, Tout recommencer, est un titre composé par Mickaël Furnon et coécrit avec Patrick, habillé d'une production résolument actuelle de Vianney. Le titre augure d'un album puissant, aux multiples facettes. On y retrouve un Patrick Bruel reconnaissable entre tous avec un supplément d'exigence et une envie de renouveau. Tout recommencer, sans balayer le passé, mais en gardant l'essentiel pour commencer encore...

Après s'être fait remarquer sur la toile grâce à sa web série Vidéo rap, après avoir exploré les fonds marins avec son insolite Aquatrip et rencontré un public nombreux et enthousiaste sur les scènes de Paris, Bruxelles, Montréal ou la Rochelle, voilà qu'Hippo vise le ciel et les étoiles... Avec cet album, il défend un rire empreint d'émotion et nous livre un disque aussi sombre que pétillant, maniant flows acrobatiques, jeux de mots et story-telling avec une dextérité surprenante. Accompagné de ses acolytes scéniques Céo et Aociz (double champion du monde DMC par équipe), Hippo nous invite cette fois à un voyage onirique au-delà des nuages et du septième ciel.

J.C. Satan a pris son temps, travaillé, cherché, sans user l'émail de ses dents sur le parquet javellisé de la pop en jogging fluo, là où la critique, rendue hystérique par sa propre emphase, découvre un génie par jour. Et quand une tuerie comme Complex situation sera jouée sur un plateau télé, on verra un Yann Barthès désarticulé disparaître dans une trappe-à-guignol, d'où on le tirera le visage baigné de larmes : on n'a décidément pas tous les jours un premier choc de cette trempe.

L'art de la conversation basée sur l'entente et l'attention à l'autre, le joueur de kora malien et le violoncelliste français le poussent à son plus haut degré de justesse dans cet album qui n'aurait pu être que le témoignage d'une brève rencontre placée sous le signe du métissage des cultures. C'est heureusement bien plus que ça.

Après avoir remporté en 2014 un Grammy pour sa collaboration au Meilleur Album de l'année de Daft Punk et travaillé avec les plus grands (Drake, Feist, Jarvis Cocker), le pianiste et entertainer canadien, est enfin de retour avec la suite très attendue de Solo piano II. Un album pour piano et quatuor à cordes qui ré-imagine la musique de chambre de l'ère romantique et la transpose à la musique pop addictive d'aujourd'hui.