Grande épistolière, poète, auteur de pièces de théâtre dont une remarquable Jeanne d'Arc accomplissant sa mission, peintre de fleurs, sainteThérèse de Lisieux est, comme le fait remarquer dédaigneusement l'une de ses compagnes du carmel, "une artiste". C'est surtout ce que l'on appellerait aujourd'hui une marginale, qui, pendant toute sa brève existence - Thérèse Martin naît à Alençon en janvier 1873 et meurt à Lisieux en 1897 -, sera sans cesse montrée du doigt. Sa beauté, son hypersensibilité en font d'emblée une femme à part. A l'abbaye où elle est écolière comme au carmel où elle est considérée comme une incapable, Thérèse paie cher sa différzence, qu'elle explique ainsi : "Mon excuse, c'est que je suis une enfant."
Grâce au ciel, elle gardera touours l'esprit d'enfance dans lequel elle puiser l'inspiration de sa fameuse "petite voie" et sa volonté déclarée de devenir une sainte en menant une vie d'amour.